On l'appelle diodon, poisson-hérisson, poisson porc-épic, hérisson des mers, porte-épines ou encore châtaigne des mers. S'il est familier des zones tropicales de Floride, des Caraïbes, de Guadeloupe ou du Brésil, on le trouve aussi sur la petite côte sénégalaise et il n'est pas rare d'en trouver, comme ici sur la plage de Nianing, un specimen échoué sur la plage.
Diversité de la faune aquatique du Sénégal
Ordinairement timide et très peureux, il aime rester discret dans les récifs de corail ou les fonds rocheux de faible profondeur où il trouve sa nourriture préféré : les oursins et les coquillages qu'il broie avec son bec qui lui doit l'étymologie de son nom : "deux dents".
Mais ce paisible poisson est un véritable Frankenstein quand il se sent en danger : le diodon se remplit alors d’air ou d’eau très rapidement au point de multiplier son volume de façon impressionnante. Il contracte alors ses muscles en un instant, faisant apparaître ses redoutables épines érectiles qui sont d'habitude rabattues sur son dos. Ses prédateurs n'ont alors qu'à bien se tenir face à ce poisson solitaire ordinairement effilé au regard doux.
Comme si cela ne suffisait pas, le diodon dispose d'une autre arme fatale : il accumule dans son corps une redoutable toxine, appelée tétrodotoxine qui le rend mortellement venimeux.
Du Sénégal... au Japon
Le spécimen de diodon dangereux le plus connu est le Fugu au Japon. Les japonais sont particulièrement friands de sa chair délicate mais il faut être un expert pour le servir sur une assiette sans danger car le seul fait de le cuisiner ne suffit pas à détruire sa toxine. Ces Japonais sont décidemment... inimitables !
Bien camouflé, le diodon n’est pas à proprement parler une espèce menacée, mais la vigilance reste de mise : dans les zones balnéaires où il vit, il n'est pas rare de trouver à la vente des spécimens naturalisés transformés en objets décoratifs : mieux vaut le laisser dans son élément.
Comments