La première fois qu'on vient au Sénégal, c'est souvent pour y trouver au cœur de l’hiver chaleur, soleil et bains de mer. Une fois sur place, on y découvre un sens particulier de l’hospitalité, une convivialité spontanée et des paysages intérieurs semi-arides qui méritent le détour. Mais incontestablement, c’est bien la bande littorale du Sénégal qui suscite l’attention spontanée des touristes. Du Nord au Sud, les 700 kilomètres de côte sénégalaise offrent une grande diversité de paysages, répartis entre quatre grandes zones littorales :
La Grande côte.
C’est la partie septentrionale du littoral sénégalais ; elle s’étire de Saint Louis au nord près de la frontière mauritanienne jusqu’aux abords du Lac Rose au sud, site où s’achevait le rallye Paris-Dakar à l’origine. Entre les deux, ce sont quasiment 300 kilomètres de plage sans la moindre construction, à quelques rares villages de pécheurs près. A perte de vue, la longue plage de sable s’étire, coincée entre les gros rouleaux de l’océan et les dunes qui protègent les premiers villages et la zone agricole située à l’arrière.
Si ce littoral a conservé son aspect naturel et sauvage, c’est en grande partie en raison de la force des courants et des vagues qui viennent y mourir : la baignade y est dangereuse et l’activité de la pêche elle-même requiert prudence et compétence ; les accidents de pirogues y sont fréquents. A la faveur d’une journée passée au Lac Rose depuis Keur Camape, les amateurs de grand air marin y trouveront leur compte. C’est le littoral des grands espaces parcourus à cheval ou en quad au pied des dunes.
La presqu’île du cap vert
Véritable finistère africain (17°30 Ouest), pointe continentale la plus avancée dans l’océan, la presqu’île du Cap vert abrite la capitale Dakar. Contrairement à la Grande Côte sablonneuse, la presqu’île est principalement constituée de roche volcanique, témoin du lointain passé géologique de la zone : c’est en effet là que naquit l’Atlantique par le lent démembrement de la Pangée qui eut lieu durant la fin de l’ère jurassique. Depuis lors, Amériques et Afrique ne cessent de s’éloigner l’une de l’autre.
L’activité volcanique qui en a découlé a permis de donner à la presqu’île du Cap vert la solidité géologique nécessaire pour résister aux assauts de l’océan. Avec l'urbanisation de la capitale sénégalaise, la presqu'île a perdu la quasi-totalité de la riche végétation qui la recouvrait à l'origine et justifia son appellation. A ne pas confondre avec les îles du Cap Vert qui sont situées à 600 kilomètres environ au large du Sénégal et de la Mauritanie et qui constituent un Etat indépendant depuis 1975, après avoir été depuis le XVème siècle sous domination coloniale portugaise.
La Petite Côte
Au sud de Dakar, le littoral retrouve un aspect principalement sablonneux qui s’étend jusqu’à l’embouchure du Siné-Saloum. Contrairement à la Grande Côte, les courants et rouleaux y sont modérés, protégés par la presqu’île du Cap Vert : la baignade y est sans danger.
C’est dans cet environnement protecteur que les premières implantations humaines ont eu lieu dès le néolithique et, beaucoup plus tard, que les villes et infrastructures touristiques y ont vu le jour. Nianing, où se trouve Keur Camape, est un des plus anciens villages de pêcheurs ainsi installés le long de la Petite Côte.
Les deltas : Saloum et Casamance
En poursuivant vers le sud, le littoral change à nouveau de visage : terre et mer s’y mêlent au gré des fleuves côtiers qui s’y déversent créant les bolongs, ces bras de mer qui entrent à l’intérieur des terres et y forment de vastes deltas.
Il en est ainsi du delta du Saloum, puis de l’estuaire du fleuve Gambie (hors territoire sénégalais) puis de nouveau de la Casamance. De vastes zones de mangrove occupent ces deltas entre lesquels s’étirent de nouveau de longues plages de sable jusqu’aux confins de la Guinée Bissau toute proche.
Durant votre séjour à Keur Camape, vous pourrez aisément partir sur une journée découvrir successivement ces différents littoraux.
A vous la découverte du littoral sénégalais !
Comments